L’Asie est le berceau de l’impression sur tissu. En fait, toutes les techniques d’impression sur tissu sont originaires de cette grande région du globe. Plus grand continent de la planète, l’Asie comprend 54 pays. Les plus importants joueurs en ce qui concerne l’impression sur tissu en Asie sont l’Inde, l’Indonésie, la Chine, Taiwan, le Japon et la Corée.
L’Asie domine le marché mondial de l’impression
« Selon des données datant de 2014 et selon Epson, l’équivalent de 29,5 milliards de mètres carrés de tissu furent imprimés chaque année. La Chine a produit 29 % du volume total, l’EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) 23 %, l’Inde 18 %, le reste de l’Asie 17 % et l’Amérique 13 %. » C’est donc dire que l’Asie produit à elle seule 64% du volume total des impressions sur tissu dans le monde. Une statistique éloquente sur l’ampleur du phénomène.
Source: https://press.epson.eu/fr_FR/case-studies/textile-solution-center/
La principale influence de l’Inde : Les indiennes
Pour ceux qui ne le savent pas, « les indiennes » étaient des blouses de coton légères peintes à la main qui devinrent rapidement très populaires en Europe lorsque les marchands hollandais et portugais en rapportèrent les premiers de leurs voyages aux Indes. Plus tard, ce fut un commerce très profitable opéré et contrôlé par la Compagnie des Indes Orientales.
L’Indonésie : l’origine du tissu Wax
Le tissu Wax est souvent rattaché à la culture africaine. Avec ses motifs très colorés et bien définis, il est reconnaissable en un coup d’œil avec son style particulier. Par contre, ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que la technique a été inventé par des artisans peintres résidant sur l’Île de Java, en Indonésie.
Source: nLe tissu Wax, symbole de la culture africaine : https://afro-nation.fr/blogs/culture-africaine/tout-savoir-sur-le-tissu-wax
Aussi appelé « Le Batik indonésien », cette technique particulière a été inscrite en 2009 par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
En résumé, la technique consiste à masquer des zones du tissu avec de la cire chaude, puis par diverses étapes de teintures et de lavage, finalement éliminer la cire en faisant tremper le tissu dans l’eau chaude. Cette dernière étape permet de révéler les formes, lignes et dessins que l’artiste a créé à l’origine en appliquant la cire au début du processus. L’effet est impressionnant et très esthétique.
Les autres techniques artisanales de peinture sur tissu en Asie
En Chine, à Taiwan, en Corée et au Japon, plusieurs techniques de teinture et de peinture sur tissu ont été également développées.
En Chine, des artisans ont développé leur propre technique de batik, différente de celle pratiquée aux Indes. Les artisans chinois, eux, imprimaient manuellement la cire grâce à des blocs de bois sculptés, contrairement aux Indiens, qui eux, peignaient à la main et au pinceau les motifs sur le tissu.
L’impression au bloc a aussi été une pratique très répandue, encore existante aujourd’hui, mais seulement pour de petits tirages et considérée comme un art capricieux.
Au Japon, le Shibori est une technique ancienne de teinture des tissus.
« Le shibori est une technique japonaise de teinture de cravate utilisée depuis des siècles. Célèbre pour sa teinture bleue, le shibori est le résultat de recherches sur des méthodes de production de textiles plus intéressantes que de simples colorations de vêtements et de tissus. »
Source: https://gogonihon.com/fr/blog/shibori-la-technique-ancestrale-de-la-teinture-des-cravates-au-japon/
Plusieurs autres techniques existent pour décorer les étoffes. On ne vous a présenté ici que les plus connues et les plus populaires. Ce sont également les plus anciennes.
