En affichage grand format, il faut souvent fabriquer des objets gigantesques pour des publicités, des pièces de décors scéniques ou encore des bannières ou boitiers lumineux qui ont des formes non conventionnelles.
Pour y arriver, on doit réaliser des plans ou dessins 3D, détailler chaque étape de fabrication à l’avance, demander l’avis d’experts en divers corps de métiers tels que des soudeurs, des spécialistes machinistes, des électriciens, des peintres, des fabricants de costume, pour ne nommer que ceux-ci.
Le sac Maxi géant du concours 2019
Parfois, le client fournit son plan de fabrication avec ses dessins, mais il arrive aussi que le client n’a rien et qu’on doive l’aider un peu. Il est déjà arrivé qu’un client appelle et demande : « Comment pourrais-je fabriquer un sac Maxi géant de 14 pieds de hauteur ? » Il voulait surtout savoir comment préparer ses fichiers pour l’impression. Il a finalement compris que c’était assez facile : il suffisait de prendre un sac Maxi normal, de le découdre au complet et de confectionner un patron à l’échelle avec ce sac. Ensuite, il suffisait de le produire 10 fois plus grand tout en conservant les proportions d’origine.
On voit le sac en question sur la photo ci-haut, dont on le montre dans le département d’expédition. La porte de garage fait 20 pieds de hauteur, ce qui donne une bonne idée du format ! L’idée était que le sac « se promenait » de ville en ville.
À chaque mois les clients devaient deviner le montant d’argent équivalent au sac plein de victuailles. La personne qui avait deviné le montant le plus près de la réalité gagnait une carte-cadeau Maxi de valeur équivalente.
Il existe encore une page sur le site web de Maxi à ce sujet même si le concours est terminé : https://concours-en-ligne.ca/concours-web/14085_concours-maxi-a-vos-sacs-pret-economisez.
Les boitiers lumineux ronds de Dolce & Santella à Laval
Un autre projet spécial intéressant, c’est celui des boitiers lumineux ronds produits par M&M pour une gellateria à Laval. Normalement, on fabrique des boitiers lumineux carrés ou rectangulaires, mais pas ronds. La raison est bien simple : les extrusions sont droites et ne se courbent pas. Sans cela, impossible de faire tenir les toiles imprimées. On peut toutefois cintrer l’extrusion mince T-17 droite, mais aucune entreprise ne pouvait le faire au Québec avant l’an dernier. Il fallait passer par l’Europe et payer des frais élevés de livraison par avion, ce qui augmentait vraiment trop les coûts de fabrication.
On a donc usé de créativité et trouvé un spécialiste soudeur qui possède plusieurs cintreuses. Après quelques tests, on a constaté que ce fournisseur pouvait cintrer les extrusions et former la structure d’un beau boitier lumineux circulaire, avec un renfort en croix sur le dessus.
Il ne restait plus qu’à dessiner le boitier avec ses dimensions réelles pour fournir un plan 3D au client. Il fallait s’assurer qu’une fois les deux extrusions soudées en haut et en bas, il resterait suffisamment d’espace au centre pour installer les modules DEL de l’éclairage du boitier. Euréka! Il restait 1’’ d’espace, ce qui est suffisant.
Le fournisseur québécois a fabriqué les boitiers de manière impeccable ! Malgré le fait que ces extrusions étaient anodisées, il a quand même réussi à faire de belles soudures à l’intérieur de la barre d’aluminium de 4’’ qui forme le contour du boitier. On peut voir les structures des boitiers ronds sur les photos ci-dessous.
Ensuite, il restait un autre défi à relever : trouver les recettes d’étirement à appliquer pour une toile ronde. D’habitude, on produit des toiles carrées ou rectangulaires, dont on connait le pourcentage d’étirement en largeur et en hauteur. Mais avec une toile ronde, il n’y a pas de ‘’largeur’’ ou ‘’hauteur’’. On a donc dû procéder à plusieurs essais-erreurs pour finalement arriver à une recette qui fonctionne. On doit donc en remettre le mérite aux efforts des graphistes et couturiers !