Le Katagami
Le Japon connaît une longue tradition dans le domaine de l’impression textile. L’impression avec pochoir en papier, appelée katagami, se répand dans l’archipel dès le XIIIe siècle. Toutefois, cette technique n’est parfaitement maîtrisée que quelques siècles plus tard, à l’époque d’Edo.
Source : https://www.fascinant-japon.com/musee-bourgoin-jallieu-impression-textile/
Mais qu’est-ce que l’époque d’Edo ?
L’époque d’Edo (江戸時代, Edo jidai?) ou période Tokugawa (徳川時代, Tokugawa jidai?) est la subdivision traditionnelle de l’histoire du Japon qui commence vers 1600, avec la prise de pouvoir de Tokugawa Ieyasu lors de la bataille de Sekigahara, et se termine vers 1868 avec la restauration Meiji. Elle est dominée par le shogunat Tokugawa dont Edo (ancien nom de Tokyo) est la capitale.
Les katagami (型紙) sont des pochoirs utilisés pour teindre des étoffes et y imprimer des motifs. Cette technique se rapproche du batik, nom indonésien pour désigner une pratique internationale. Les katagami ont un grand rôle non seulement dans la culture japonaise, mais aussi dans l’art occidental.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Katagami
Le Katazome
Le Katazome désigne la technique de teinture dans laquelle on utilise un pochoir découpé à la main dans du papier washi (fabriqué avec des feuilles de kozo, le mûrier), pour créer des motifs en réserve sur du tissu teint à l’indigo. Les motifs protégés par une colle gardent la couleur du tissu, généralement du coton brut. Mais le katazome est également utilisé sur de la soie, du lin, et même des tissus synthétiques. Le tissu obtenu sert non seulement à confectionner des kimonos, mais aussi des vêtements plus simples et des objets décoratifs.
Source : https://www.plumetismagazine.net/technique-teinture-katazome/
Le Shibori
La technique de teinture Shibori est la plus ancienne qui soit au Japon parmi toutes les techniques existantes. Selon le Musée Shibori de Kyoto, cette technique était déjà pratiquée au VIIe siècle.
En résumé, cette technique consiste à former à la main des milliers de petites boules avec le tissu et d’entourer chacune d’elles avec un fil très serré. Cela dans l’objectif de masquer le tissu sous forme de motifs continus afin d’éviter que l’encre n’atteigne ces zones précises. Une fois le travail minutieux de formation de ces « perles » formées par le fil enroulé, le tissu est plongé dans la teinture. Ensuite, il est bouilli afin de fixer les pigments de manière permanente dans le tissu. Puis, il est ensuite lavé et rincé plusieurs fois pour bien enlever l’excédent d’encre. En dernière étape, le tissu est étiré afin de défaire les milliers de petites formations pointues ou en boule et de libérer les zones blanches, protégées de l’encre soit par un fil entortillé autour ou encore par des feuilles de plastique attachées.
Le Yūzen
Le yūzen (友禅?) ou yūzenzome (友禅染?) est un artisanat japonais de teinture sur textile créé par Miyazaki Yûzensai pendant la période Edo. Il utilise plusieurs procédés, tels que la teinture au pinceau, la protection de zones à la cire, à la façon des batik, ou encore des dépôts de matières, telles que des feuilles d’or.
Apparue au XVIIe siècle, cette technique s’est popularisée à la fois comme un moyen de contourner les lois somptuaires sur les tissus vestimentaires et comme un moyen d’améliorer la qualité des vêtements. À l’époque, les paysages et les scènes de ville sont des motifs communs pour les habillements teints en yūzen.
Trois variantes principales de yūzen se distinguent : le 京友禅 (kyô yūzen), employé dans la région de Kyoto et Uji ; le 加賀友禅 (kaga yuzen), conçu dans la préfecture d’Ishikawa ; et l’江戸友禅 (edo yuzen). Depuis 1976, le yūzen est reconnu et protégé par le gouvernement japonais au titre d’artisanat traditionnel.
Keisuke Serizawa, grand styliste japonais de textile
Keisuke Serizawa (芹沢 銈介, Serizawa Keisuke), né le 13 mai 1895 – mort le 5 avril 1984, est un styliste japonais de textile. En 1956, il est nommé Trésor national vivant du Japon pour sa méthode katazome de stencil de teinture. Serizawa visite à plusieurs reprises l’archipel Okinawa et y apprend les techniques bingata (en) de teinture des îles Ryūkyū. Serizawa est aussi un membre prééminent du mouvement mingei fondé par Yanagi Sōetsu. Son art traditionnel comprend des kimonos, des papiers peints, des rouleaux suspendus, des écrans pliants, des rideaux, des éventails et des calendriers. Serizawa est également l’auteur de nombreux chefs-d’œuvre de livres illustrés. En 1981, le Musée municipal d’art Serizawa Keisuke est inauguré dans la ville de Shizuoka. Un autre musée, le Serizawa Keisuke Art and Craft Museum ouvre ses portes en 1989 à Sendai.
« Le trait distinctif de la méthode katazome de Serizawa est l’utilisation du mélange d’amidon pour créer, non pas une zone colorée comme il est habituel dans le processus de teinture direct, mais une ébauche vierge non teinte qui forme une partie du motif et qui peut ensuite être colorée à la main en multi-couleur ou monochrome comme le concepteur le juge approprié ».
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Keisuke_Serizawa
Toba Mika, une artiste qui allie traditions et modernité créative
Mika Toba est une artiste japonaise en teinture de katazomes. Son art intègre principalement des motifs et des paysages du Vietnam – un pays qu’elle a visité plus de 50 fois depuis les années 1990. Son art a été exposé au temple Kennin-ji à Kyoto et au Musée des Beaux-Arts de Ho Chi Minh-Ville, entre autres.
Elle est diplômée de la Kyoto City University of Arts (M.A.). Toba a reçu le prix du témoignage culturel du gouvernement vietnamien en 2005 et la mention élogieuse du ministre japonais des Affaires étrangères en 2012 (gaimu daijin hyōei (外務大臣表彰)). Elle a fait l’objet d’un documentaire NHK World diffusé pour la première fois en janvier 2015.